Sept pays de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) ont participé cette année à l’exercice conjoint annuel du SA National War College (SANWC), avec un huitième – le Mozambique – en tant qu’observateur.
L’exercice, qui s’est déroulé dans le centre d’enseignement militaire supérieur Irene, Centurion, a permis aux étudiants d’interagir en temps réel avec leurs homologues d’ailleurs sur le continent grâce à la technologie. La présence physique de 27 délégués étrangers dans l’ancien hôtel et centre de conférence a également contribué à l’essor de l’exercice. Dans son compte-rendu de l’exercice, le capitaine (SAN) Jaco Theunissen a indiqué que tous les collèges militaires et de défense participants étaient connectés par une liaison télévisée permettant des échanges en temps réel.
L’implication de l’Union africaine (UA) dans cette initiative de formation SANWC/SADC a assuré une visibilité plus élevée que pour des exercices similaires présentés dans les différents collèges de commandement et d’état-major militaires de la région de l’Afrique australe et du continent dans son ensemble.
Les pays participants étaient l’Angola, le Botswana, le Malawi, la Namibie, l’Afrique du Sud, la Zambie et le Zimbabwe, le statut d’observateur étant accordé au Mozambique pour l’exercice présenté simultanément dans le cadre des modules d’opérations autres que la guerre (OOTW) dans tous les établissements d’enseignement supérieur militaires participants.
L’exercice est construit autour d’un scénario de mission fictive d’opération de soutien de la paix. Son objectif est de doter les officiers supérieurs de l’armée de la SADC des capacités et des connaissances nécessaires pour planifier et commander des opérations de soutien de la paix dans un environnement multinational. L’échange de concepts et d’idées entre les participants est considéré comme essentiel pour stimuler les solutions.
Les participants ne se limitent pas aux forces de défense, mais à d’autres agences et forces de sécurité. Pour l’Afrique du Sud, des représentants de l’Autorité de gestion des frontières (BMA), des services correctionnels (DCS) et des douanes du ministère de l’Intérieur ainsi que des services de police sud-africains ont participé à l’exercice.
Theunissen, actuellement rattaché à la Division des opérations conjointes de la Force de défense nationale sud-africaine (SANDF), estime que l’exercice est précieux dans la mesure où il favorise l’interopérabilité et la compréhension entre les pays de la SADC. Cela se fait par le biais de l’apprentissage, du suivi et de l’évaluation de l’exécution de l’exercice pour assurer des opérations de soutien de la paix intégrées et réussies dans le bloc régional.