Le pétrolier grec Sounion (IMO 9312145) serait en feu et abandonné par son équipage à environ 77 milles nautiques à l’ouest du port yéménite de Hodeidah, contrôlé par les Houthis.
L’attaque initiale a eu lieu vers 06h00 heure locale, tôt le mercredi 21 août 2024, à partir de deux petites embarcations alors que le navire naviguait dans la partie inférieure de la mer Rouge. Le Sounion avait auparavant quitté le port irakien d’Al Basrah. Les rapports AIS indiquaient que sa destination était Singapour, qui se trouve dans la direction opposée à celle vers laquelle naviguait le pétrolier.
Le pétrolier de 274 mètres de long et 50 mètres de large, d’un tonnage de 163 759 tonnes, a été touché par trois ou quatre projectiles qui ont endommagé le gouvernail du navire. Un échange de tirs d’armes légères a également eu lieu avant que les petites embarcations, avec 15 personnes à bord, ne quittent les lieux. Le Sounion, quant à lui, n’a pas pu diriger le navire, mais il n’aurait pas été endommagé.
Le ministère grec de la marine marchande et l’agence maritime britannique UK MTO ont confirmé ce rapport et ajouté qu’il n’y avait pas eu de blessés.
Vers 09h00, on a appris qu’une nouvelle attaque avait eu lieu contre le Sounion, qui a été incendié lorsque le navire a été touché par deux projectiles, obligeant l’équipage à abandonner le navire qui avait également perdu la puissance de son moteur.
Un rapport ultérieur du MTO britannique a indiqué qu’il y avait un incendie à bord et que le navire dérivait et n’était pas sous contrôle.
Le Sounion avait un équipage de 25 marins – deux Russes et 23 Philippins.
Le Sounion appartient à Delta Tankers. Plus tôt ce mois-ci, les Houthis ont attaqué le Delta Blue, propriété de Delta Tankers, à quatre reprises en l’espace de 24 heures avec des lance-roquettes. Ces attaques n’ont causé ni blessés ni dégâts physiques. Le Delta Atlantica a également été attaqué ce mois-ci.
L’utilisation croissante de petits bateaux de repérage pourrait être une indication que les frappes des forces américaines et britanniques sur les positions houthis ont pour effet de dégrader suffisamment la capacité des rebelles à utiliser des drones et des missiles, les obligeant à recourir à l’identification des navires de passage par bateau.
Les forces aériennes et navales américaines et britanniques présentes dans la région ont accordé une attention particulière aux installations radar des Houthis, ce qui a nécessité l’utilisation accrue de bateaux de repérage pour rechercher les navires de passage.
Écrit par Ports et navires d’Afrique et réédité avec autorisation. L’article original peut être trouvé ici.