Le fait que les commissions d’enquête (BoI) soient des éléments essentiels et nécessaires d’une bonne administration militaire a été démontré ce mois-ci par la formation de recyclage en droit militaire organisée par la formation de soutien de l’armée sud-africaine.
La session d’une semaine, qui s’est déroulée du 12 au 16 août, a eu lieu à la suite de la déclaration du général de division Thithuwi Mulaudzi, commandant général de la formation (GOC), selon laquelle il était nécessaire, comme l’a rapporté le capitaine Boipelo Kolokoto, de « doter » les officiers de connaissances actualisées en droit militaire. La formation était axée sur les BoI et les défis auxquels sont confrontés les officiers juristes dans leurs unités.
En octobre/novembre dernier, deux incidents impliquant des membres de la composante terrestre de la Force de défense nationale sud-africaine (SANDF) ont donné lieu à des commissions d’enquête. L’une d’elles a fait quatre morts dans le crash d’un Samil 50 et l’autre a été un incendie au Centre d’entraînement au combat (CTC) qui a fait six morts. Des commissions d’enquête ont été mises en place immédiatement après l’incident pour déterminer et, espérons-le, établir les causes conformément aux recommandations visant à prévenir de futurs événements imprévus similaires.
Plus récemment, en juillet, quatre soldats sont morts alors qu’ils étaient en service aux côtés de la police dans le cadre de l’opération Vala Umgodi visant à lutter contre l’exploitation minière illégale. La mort des soldats, qui auraient été en faction 24 heures sur 24 dans une mine désaffectée à l’extérieur des Orcades, dans la province du Nord-Ouest, serait due à une intoxication au monoxyde de carbone (CO) inhalée alors qu’ils s’abritaient du froid dans un conteneur de transport. À ce jour, ni le service de communication de l’armée sud-africaine ni la direction de la communication de la SANDF (DCC) n’ont répondu à cette publication demandant si une commission d’enquête a été constituée sur les décès des Orcades, quelle est sa composition et combien de temps elle a pour terminer son enquête et rédiger son rapport.
Un autre rapport d’enquête qui semble remarquable est celui sur la mort de trois sous-mariniers de la marine sud-africaine (SAN) au cours d’un exercice VERTREP (ravitaillement vertical) au large de Kommetjie, dans la province du Cap occidental, en septembre dernier. La dernière mise à jour des relations publiques de SAN remonte à juin, avec le rapport du Conseil d’enquête du SAS Manthatisi (S101), qui aurait été remis au chef de la SAN (vice-amiral Monde Lobese) et à la division des services juridiques du ministère de la Défense (DoD).
Les juristes présents à la session de formation du Centre de conférences Beyers Naude ont été les bénéficiaires des tenants et aboutissants juridiques pertinents en matière de gestion d’actifs et d’approvisionnement en ce qui concerne les BoI.
Une formation de recyclage a été dispensée par cinq lieutenants-colonels juristes militaires dont les domaines d’expertise couvraient les enquêtes et les procédures préalables au procès, la théorie et la pratique du BoI, le commandement des audiences disciplinaires, les procédures postérieures au procès et ce que Kolokoto a appelé les « questions juridiques de la défense ».
À l’issue de la formation, les officiers présents ont été invités à appliquer les principes appris : « maintenir l’intégrité, l’équité et la justice » et à continuer de « se conduire avec honneur et distinction ».