L’embargo sur les armes imposé par les Nations Unies (ONU) à la République centrafricaine (RCA), en vigueur depuis 11 ans, est terminé.
L’embargo sur les armes est entré en vigueur en 2013 en réaction à ce que l’organisation mondiale qualifie de « conflit intercommunautaire brutal » lorsque des rebelles de la Séléka, à majorité musulmane, ont pris le pouvoir. Des « milices majoritairement chrétiennes » ont riposté en faisant subir des pertes civiles. Des milliers de personnes ont été tuées.
Un accord de paix de 2019 a atténué mais n’a pas mis fin aux combats et une mission de maintien de la paix des Nations Unies, la MINUSCA, a été chargée de tenter de mettre fin à la violence.
La mission de l’ONU participe actuellement aux préparatifs des premières élections locales depuis plus de 36 ans, qui doivent avoir lieu en octobre.
Le Conseil de sécurité de l’ONU, en adoptant la résolution 2745 à la fin du mois de juillet de cette année, a levé l’embargo mais a exhorté toutes les nations à empêcher la fourniture directe ou indirecte d’armes et de matériel connexe aux groupes armés opérant en République centrafricaine.
En juillet dernier, le Conseil de sécurité de l’ONU a assoupli l’embargo pour autoriser la fourniture d’armes uniquement aux forces gouvernementales. Les autorités de Bangui ont déclaré que l’interdiction devrait être complètement levée.
Suite à l’adoption de la résolution 2745, la ministre centrafricaine des Affaires étrangères, Sylvie Baïpo-Temon, a déclaré au Conseil de sécurité de l’ONU : « Cette victoire diplomatique est un premier pas qui redonne de la dignité à la RCA et à son peuple », ajoutant qu’elle « honore les efforts consentis et constitue une source de fierté nationale ».
Le Conseil de sécurité a également prolongé jusqu’en août 2025 le mandat du Groupe d’experts qui soutient le Comité des sanctions contre la RCA.
Le Conseil a également « exprimé [its] « intention » de réexaminer le mandat du Groupe d’experts et de prendre les mesures appropriées concernant sa nouvelle prorogation au plus tard le 31 juillet de l’année prochaine.
Les 15 ambassadeurs ont également demandé au Groupe d’experts de « consacrer une attention particulière » à l’analyse des réseaux de trafic transnationaux illicites qui continuent de financer et d’approvisionner les groupes armés en RCA et aux menaces liées aux munitions explosives.
Le Panel est tenu de fournir un rapport à mi-parcours avant le 31 janvier 2025, un rapport final avant le 15 juin 2025 et des mises à jour sur les progrès réalisés, le cas échéant.