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Moins de soldats de la paix alors que les conflits et la violence atteignent des « niveaux sans précédent »

Service Com'
Lu il y a 3 minutes


L’ONU compte 71 000 soldats de la paix déployés dans 11 missions à travers le monde, soit une diminution de 950 000 par rapport à il y a neuf ans.

Selon Sima Bahous, directrice exécutive d’ONU Femmes, cette affirmation est « contre-intuitive » compte tenu des « niveaux de conflit et de violence sans précédent ». Selon elle, les coupes opérées dans le personnel de maintien de la paix par certains gouvernements se font « malgré une recrudescence des conflits et de l’insécurité ».

Elle a averti le Conseil de sécurité de l’ONU que les récentes décisions de fermer ou de « réduire » les missions de maintien de la paix et les missions politiques spéciales auraient des conséquences sur la protection des femmes et leurs droits dans les zones de conflit. Selon un rapport de presse de l’ONU, elle a déclaré que les guerres sont menées avec un « mépris manifeste » pour la vie, les droits, le bien-être et l’autonomie des femmes, ce qui se traduit par une misogynie et une violence croissantes à leur égard.

Bahous a été soutenue par Martha Pobee, Secrétaire générale adjointe pour l’Afrique. Elle aurait déclaré : « Si les transitions ne sont pas bien structurées, dotées de ressources adéquates et soucieuses de l’égalité des sexes, les femmes et les filles risquent de subir des revers », citant comme exemples de revers la perte d’accès aux services essentiels et l’exclusion de la prise de décision.

À titre d’illustration, elle a évoqué le Mali, où la mission de l’ONU MINUSMA a pris fin en décembre « sur l’insistance des autorités militaires de transition ».

Avant son retrait accéléré, le Mali avait connu des progrès « transformateurs » en matière de participation politique des femmes. « Le retrait de la MINUSMA a eu un impact négatif sur les programmes de consolidation de la paix axés sur les femmes et les filles et sur le maintien des acquis dans la sphère politique. »

Elle a également exprimé ses inquiétudes face aux récents départs de missions des zones sensibles au Soudan et en République démocratique du Congo (RDC), qui ont entraîné des vides sécuritaires et une plus grande vulnérabilité des femmes et des filles. Ces retraits ont réduit la capacité de l’ONU à soutenir les partenaires nationaux dans la lutte contre les violences sexuelles liées aux conflits, dans les enquêtes, les rapports et l’assistance aux survivantes.

D’autres défis sont le financement limité et la capacité à mettre en œuvre les plans d’action nationaux existants relatifs aux femmes, à la paix et à la sécurité.



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