Le Botswana, membre fondateur de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), accueille actuellement l’exercice Southern Accord, un exercice militaire conjoint de deux semaines visant à améliorer les compétences des participants aux opérations d’assistance humanitaire et de secours en cas de catastrophe, aux missions de maintien de la paix et aux évacuations aéromédicales, tout en améliorant les capacités militaires multinationales et l’interopérabilité.
Trois endroits au Botswana – Gaborone, la base aérienne de Thebephatshwa dans le district de Kweneng et Shoshong à 250 km dans le district central du pays – sont et seront le théâtre d’exercices et de formations des éléments de la Force de défense du Botswana (BDF) aux côtés du personnel de l’armée de terre et de l’armée de l’air des États-Unis.
L’un des éléments américains est la Garde nationale de Caroline du Nord, qui entretient depuis 16 ans des relations avec l’armée du président Mokgweetsi Masisi. Le partenariat entre la BDF et la Garde nationale de Caroline du Nord a facilité un certain nombre d’échanges de bonnes pratiques militaires, renforçant la collaboration entre les forces, a rapporté le major Joe Legros de l’armée américaine.
La Force opérationnelle sud-européenne de l’armée américaine en Afrique (SETAF-AF) est le chef de file de l’Accord Sud parrainé par le Commandement américain pour l’Afrique (Africom). L’implication de l’unité de la Garde nationale démontre, selon Legros, un engagement commun en faveur des efforts de défense collective.
Le commandant adjoint de la BDF, le général de division Joseph Seelo, considère l’Accord du Sud comme une plate-forme pour « discuter de questions d’intérêt commun sur le théâtre des opérations et dans l’ensemble de l’environnement de sécurité nationale. Nous envisageons également d’explorer d’autres domaines potentiels de coopération qui renforceront encore davantage nos relations mutuelles ».
Il a encouragé les participants à l’exercice à « s’engager de manière ouverte, mature et franche ». Il estime que cela permettra de former de meilleurs soldats « prêts à se déployer dans le monde entier pour défendre la paix et la sécurité, y compris les actes de violence contre l’humanité ».
Le colonel de l’armée américaine Mark Whiteman, attaché de défense à l’ambassade des États-Unis à Gaborone, a souligné que l’Accord du Sud était à la fois important et un indicateur du « partenariat durable » entre les deux nations.
« Des cours universitaires à l’exercice de formation sur le terrain (FTX), en passant par l’aide humanitaire concrète, l’exercice de cette année offre une occasion sans précédent d’accroître notre préparation conjointe. Le monde dans lequel nous vivons, avec ses problèmes et ses défis de sécurité qui dépassent les frontières et les continents, exige que nous soyons préparés. C’est en travaillant avec nos partenaires que nous réussirons à relever ces défis, tout en protégeant les personnes que nous servons », a-t-il déclaré au public de la cérémonie d’ouverture.
Le sergent-chef Charles Magalie de la BDF a indiqué que l’Accord du Sud vise à renforcer les capacités militaires de la BDF et des États-Unis, entre autres, dans les opérations spéciales, les capacités aériennes, la logistique, la réponse aux catastrophes, l’intégration des femmes dans les opérations, la formation aux compétences de l’infanterie, ainsi que la formation aux capacités de génie de combat. Un exercice de capacité médicale (MEDCAP) fera partie du FTX à Shoshong.
Selon Legros, l’Accord du Sud prévoit une formation rigoureuse, un échange de connaissances et d’expertise pour « améliorer l’efficacité opérationnelle ».
Une cérémonie de clôture pour marquer les résultats de l’exercice et le renforcement du partenariat entre le Botswana et les États-Unis est prévue le jeudi 15 août. L’exercice a officiellement débuté le 5 août avec une cérémonie d’ouverture à Gaborone.