Dans sa première missive « Du bureau du président » pour le mois d’août, le président sud-africain Cyril Ramaphosa s’étend sur la criminalité et la violence et sur la contribution des soldats aux côtés et en soutien du service de police sud-africain (SAPS).
Il décrit l’opération Shanela (nettoyage) menée par la SAPS, qui en est à sa deuxième année, comme une « stratégie multisectorielle de lutte contre la criminalité » avec la participation de la Force de défense nationale sud-africaine (SANDF) ainsi que d’autres organismes chargés de l’application de la loi. Il s’agit notamment de l’unité nationale de police de la circulation (NTPU) de la Road Traffic Management Corporation et des neuf autorités provinciales de la circulation, en passant par les huit services de police métropolitaine du pays (Buffalo City, Cape Town, Ekurhuleni, eThekwini, Johannesburg, Mangaung, Nelson Mandela Bay et Tshwane). Le ministère de l’Intérieur (DHA), le service des recettes du Trésor national (SARS) et l’autorité nationale des poursuites (NPA) sont également présents à Shanela.
Ramaphosa note que Shanela « s’appuie largement sur la collaboration avec les forums de police communautaire (CPF) et les patrouilleurs communautaires » ainsi que sur sa collaboration avec les sociétés de sécurité, ajoutant que cela montre que la lutte contre la criminalité prend de l’ampleur.
Les équipes de Shanela ont réalisé des « progrès importants » dans la lutte contre les foyers de criminalité et les syndicats du crime organisé. En règle générale, les soldats des composantes régulières et de réserve de l’armée sud-africaine et d’autres éléments de la SANDF (principalement des hélicoptères de l’armée de l’air sud-africaine) sont chargés d’aider la police lors de raids, de barrages routiers, d’opérations d’interpellation et de fouille, de patrouilles à pied et en véhicule et d’inspections de conformité des entreprises. La première fois que des soldats ont été chargés d’aider la police dans l’exécution de leurs tâches, c’était il y a cinq ans dans la région de Cape Flats, dans la province du Cap-Occidental.
Des soldats ont également été déployés pour protéger les points clés du pays tels que définis dans la loi de 2019 sur la protection des infrastructures critiques, notamment dans les centrales électriques d’Eskom et dans d’autres installations où des vols et des sabotages ont eu lieu ou étaient suspectés. Le rétablissement de la sécurité civile était une autre tâche de la SANDF lors des pillages et des violences de juillet 2021 au KwaZulu-Natal et au Gauteng.
Les soldats continuent de collaborer avec la police et d’autres services gouvernementaux, notamment le ministère des Ressources minérales et pétrolières, pour lutter contre l’exploitation minière illicite. Cette mission s’inscrit dans le cadre de l’opération Vala Umgodi (boucher le trou) de la SAPS à l’échelle nationale, avec des succès enregistrés dans les provinces du Gauteng, du Limpopo, du Mpumalanga, du Nord-Ouest et du Cap-Nord.
Ces actions s’inscrivent dans la continuité de ce que Ramaphosa décrit comme des « équipes spécialisées dans la lutte contre le sabotage économique, comme le vol de câbles, le vandalisme des installations électriques et des lignes de chemin de fer, l’exploitation minière illicite et l’extorsion dans le secteur de la construction ».
Le président sud-africain termine son discours du 5 août en soulignant que Shanela a montré les avantages de la collaboration multisectorielle et la valeur des équipes de travail spécialisées.
« Si nous poursuivons le bon travail commencé par l’opération Shanela, nous pourrons vaincre la criminalité et construire un pays sûr et sécurisé », a-t-il écrit dans une nouvelle édition de la newsletter qui a fait sa première apparition le 30 septembre 2019.
« La mise à jour publiée par la SAPS la semaine dernière a noté que le travail acharné de la police au cours de l’année écoulée a permis d’arrêter plus de 700 000 personnes pour divers crimes, notamment des meurtres, des vols de fonds, des détournements de véhicules et des délits sexuels », a déclaré Ramaphosa. « Au cours des deux dernières années, plus de 20 000 armes à feu ont été saisies, dont plusieurs fusils et carabines de fabrication artisanale. Plus de 3 000 armes à feu ont été saisies dans le Cap occidental, où la violence armée entre gangs en guerre est particulièrement répandue. »