« Attaques armées » et « violences meurtrières » sont deux expressions utilisées par un haut porte-parole des Nations Unies (ONU) lors d’un briefing République démocratique du Congo (RDC)/MONUSCO cette semaine, malgré une trêve humanitaire annoncée il y a plus de deux semaines.
Lors du point de presse hebdomadaire de midi au siège des Nations Unies à New York, Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général Antonio Guterres, a déclaré que les Casques bleus de la MONUSCO ont répondu à des incidents distincts impliquant des combattants de la CODECO (Coopérative pour le développement du Congo). Les « assaillants » se sont retirés des villages au sud-est de Djugu en Ituri lorsque les casques bleus ont fait leur apparition.
Il a également noté que les civils sont pris pour cible dans les attaques en cours au Nord-Kivu, dans l’est de la RDC, où une mission de trois pays de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) est déployée depuis décembre.
Selon la cheffe de la MONUSCO, Bintou Keita, la mission de la SADC – SAMIDRC – devrait atteindre sa pleine capacité opérationnelle d’ici le milieu de ce mois (juillet). Au moment de la publication, ni la mission ni le bloc régional n’avaient communiqué sur le statut, les effectifs et l’équipement de la SAMIDRC.
Avant la trêve humanitaire, les violences au Nord-Kivu ont fait 390 000 déplacés internes dans les territoires de Rutshuru et de Lubero. La trêve a permis de faire parvenir des fournitures médicales et d’autres équipements aux déplacés internes, dont beaucoup ont encore besoin d’assistance et de soutien.
« Pour atteindre ces populations, les travailleurs humanitaires – comme les civils en RDC – doivent être protégés. La prolongation de la trêve humanitaire jusqu’au 3 août est une mesure bienvenue, mais il est essentiel que les parties au conflit s’efforcent de mettre définitivement fin aux combats et de rechercher une résolution négociée durable », a déclaré M. Dujarric.
