Général de division à la retraite, homme politique chevronné et désormais l’un des deux vice-ministres en charge de la défense et des anciens combattants, Bantu Holomisa n’a pas mâché ses mots lorsqu’il s’est adressé à l’Assemblée nationale (AN) lors du récent débat sur le budget de la défense.
Ses propos trouveront un écho auprès de certains observateurs militaires sud-africains dans la mesure où ils préconisent, entre autres, une approche pragmatique plutôt que l’appel répété à une nouvelle révision de la défense.
Il a déclaré aux parlementaires qu’il n’était pas nécessaire de procéder à une autre révision dans la foulée de l’édition de 2012, remaniée et rééditée en 2015.
« La revue de la défense de 2015 est toujours d’actualité », a-t-il souligné, ajoutant que « l’on n’a jamais tenté de la mettre en œuvre », ce qu’il a imputé aux contraintes financières de l’Afrique du Sud. L’ancien deux étoiles estime que « de nouveaux plans fondés sur une appréciation des réalités actuelles peuvent en être tirés sans perdre un temps précieux ».
Concernant les « réalités actuelles », il a souligné la « vulnérabilité » des troupes sud-africaines déployées dans des missions de maintien de la paix continentales dans des « théâtres d’opérations instables » et a déclaré aux parlementaires qu’un plan d’action de relance nécessiterait des décisions difficiles et difficiles à court terme qui peuvent fournir un espace de respiration pour les interventions à moyen et long terme du GNU (gouvernement d’unité nationale).
Développant son souhait d’une approche pragmatique, Holomisa a énuméré six choses incontournables.
Ils commencent par un examen du programme de formation des officiers de la SA National Defence Force (SANDF) au niveau d’entrée pour « adapter le calibre de la race » [officers] pour le bout pointu”.
Le numéro deux introduit ce qu’il appelle des programmes spéciaux de niveau stratégique pour « tous les hauts dirigeants » ainsi qu’une formation à la guerre de contre-insurrection (COIN) pour les formations de combat avec le numéro trois « l’enrôlement de jeunes recrues pour rajeunir » la force de défense nationale.
Les numéros quatre à six traitent principalement de l’équipement et du matériel militaires et impliquent la finalisation et la mise en œuvre de partenariats public/privé avec l’industrie de défense sud-africaine (SADI) ; le développement et l’acquisition de « capacités technologiques spéciales » et la garantie de la maintenance de routine des équipements dans l’inventaire plus large de la SANDF.
Ces questions font partie des questions qui ont été signalées au commandant en chef de la SANDF, le président Cyril Ramaphosa, et à Enoch Godongwana, son ministre des Finances. « Il est urgent d’accorder une attention particulière aux besoins de la SANDF. Cela est essentiel pour relever les défis auxquels nous sommes confrontés et pour nous assurer que nous sommes prêts, en particulier compte tenu de la menace actuelle de la crise climatique à laquelle l’Afrique du Sud est confrontée », peut-on lire dans son discours.
Holomisa soutient que les hommes et les femmes en uniforme de la SANDF « doivent être transformés en une force confiante » au moyen d’une formation rigoureuse et souhaite que les promotions soient transparentes et basées sur la réussite des « cours pertinents ».
Son message à l’élément de commandement de la SANDF est de travailler « main dans la main » avec le secrétaire à la Défense (SecDef), où Thobekile Gamede agit depuis décembre 2022, et de ne pas oublier les principes de la guerre : entraînement, discipline, contrôle, rapidité et surprise. La responsabilité de maintenir le moral des hommes et des femmes militaires sud-africains à un niveau élevé incombe au cadre de commandement du ministère de la Défense (DoD) et de la SANDF, selon Holomisa.