La mort de près d’une douzaine de soldats de la Force de défense nationale sud-africaine (SANDF) en République démocratique du Congo (RDC) cette année est due à un manque de ressources et de soutien et aurait pu être évitée, affirme le Parti chrétien-démocrate africain (ACDP).
Steve Swart, de l’ACDP, s’exprimant lors du débat sur le vote du budget de la défense le 15 juillet, a déclaré : « L’ACDP souhaite présenter ses plus sincères condoléances aux familles et aux amis des courageux soldats de la SANDF qui sont morts au combat récemment dans le cadre de la mission de maintien de la paix de la SADC en RDC. Ils ont fait le sacrifice ultime. La question que nous devons cependant nous poser est de savoir si ces décès étaient évitables. Et la réponse est un oui retentissant, quand on considère le manque à gagner de 50 milliards de rands. »
« Nos soldats déployés méritent le plus haut niveau de soutien pour accomplir leur mission et rentrer en toute sécurité. Ces décès ont mis en évidence les conséquences mortelles de ressources et d’un soutien inadéquats. Les experts militaires ont clairement indiqué qu’il existe un besoin urgent d’un soutien aérien, d’installations médicales, de capacités logistiques et d’un soutien au combat améliorés, notamment de systèmes de défense radar essentiels. »
Swart a déclaré qu’il était temps de prendre des mesures décisives pour garantir que les troupes sud-africaines soient équipées des outils dont elles ont besoin pour réussir et survivre dans leur mission – ou elles devraient être rapatriées.
« Le Trésor national a effectivement commis une erreur en réduisant le budget et en s’attendant à ce que les forces de défense remplissent le même mandat. En tant que députés, nous avons commis une erreur. Nous sommes complices car nous nous approprions le budget. Les soldats qui sont déployés ne sont pas en mesure de poser les questions. Ils ne sont pas en mesure de prendre des décisions. Ce n’est pas à eux de raisonner. C’est juste à eux de faire ou de mourir. Et cela ne sert à rien de nous lamenter les mains comme nous le faisons continuellement et de dire qu’un budget supplémentaire doit être alloué, et oui, nous avons entendu dire que des budgets supplémentaires avaient été alloués, mais ce n’est pas suffisant.
« Gardons à l’esprit que nous disposons des pouvoirs prévus par la loi sur les projets de loi de finances et les questions connexes pour réaffecter des fonds dans le cadre budgétaire existant. Si la SANDF doit aider la SAPS à maintenir l’ordre public au niveau national, les fonds doivent être réaffectés du budget de la SAPS au budget de la SANDF. »
S’adressant à la ministre de la Défense et des anciens combattants, Angie Motshekga, Swart a déclaré : « Dans la septième administration, Honorable Ministre, nous devons nous assurer que nos troupes disposent de l’équipement nécessaire ou admettre que nous ne sommes pas à la hauteur de la tâche et les rapatrier. Assurons-nous qu’elles disposent des ressources nécessaires. Je vous remercie. »
