La ministre de la Défense et des anciens combattants, Angie Motshekga, doit œuvrer pour redresser la situation des forces de défense, affirment les Economic Freedom Fighters (EFF), et soutiendront pleinement la nouvelle ministre si elle le fait – sinon, le parti sera un adversaire farouche.
C’est l’essentiel du discours prononcé le 15 juillet dernier par Carl Niehaus, représentant permanent de l’EFF au sein du Comité du portefeuille de la défense et des anciens combattants, lors du débat sur le vote du budget.
S’adressant aux parlementaires, il a déclaré que son parti s’opposait au budget actuel de la défense, car l’allocation de 51,8 milliards de rands pour 2024/25 équivaut à un déficit de 50 milliards de rands, avec des conséquences « désastreuses ».
« Le ministère de la Défense ne peut pas remplir son mandat constitutionnel de défendre et de protéger notre pays. Alors que notre sécurité nationale est compromise, le président continue de déployer la SANDF [South African National Defence Force] troupes au Mozambique et en RDC [Democratic Republic of Congo]« Et ce, alors que nos troupes ne disposent pas des ressources nécessaires et que leur sécurité ne peut être garantie. Elles sont déployées sans scrupules pour échouer et mourir », a affirmé Niehaus.
« Récemment, deux soldats de la SANDF ont été tués et vingt autres gravement blessés en RDC. Nous devons immédiatement retirer nos troupes. Au lieu de cela, le président veut déployer 2 900 soldats supplémentaires de la SANDF en RDC. Le boucher de Marikane continue à envoyer nos soldats se faire massacrer. L’EFF n’approuvera pas une telle insensibilité. Le manque de concentration du ministère sur les priorités essentielles est stupéfiant. Au lieu de cela, notre armée devrait recevoir un mandat clair pour arrêter la circulation des armes à travers nos frontières.
« Quant au Département des anciens combattants, il est dans un état de délabrement administratif. Il ne peut fournir aucun des onze avantages auxquels les anciens combattants ont droit en vertu de la Loi sur les anciens combattants. »
Niehaus a déclaré qu’il s’était engagé à visiter des installations telles que Thaba Tshwane et d’autres où les infrastructures militaires sont délabrées « pour montrer à l’Afrique du Sud que nos soldats sont réduits à des gardes et à des agents de nettoyage ».
Il a déclaré qu’il était essentiel que si la ministre était prête à œuvrer pour un changement, elle trouve dans l’EFF un partenaire disposé à agir. Toutefois, dans le cas contraire, « elle rencontrerait en nous un adversaire implacable ».