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Des gourdins pris dans le débat sur le financement de la défense

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Lu il y a 7 minutes


Les lignes de bataille semblent être tracées avant la lutte de 2024 pour le financement de la défense, avec d’un côté le Trésor national (NT) avertissant les pouvoirs en place au sein du ministère de la Défense de la septième administration de se méfier des dépenses excessives, notamment en ce qui concerne le coût des employés (CoE), et d’un autre côté un comité parlementaire de surveillance de la défense souhaitant un « financement approprié » pour la Force de défense nationale sud-africaine (SANDF).

Alors que le Parlement doit être officiellement inauguré jeudi (18 juillet, jour de Mandela), les comités de surveillance déjà constitués – notamment le Comité du portefeuille de la défense et des anciens combattants (PCDMV) – se sont réunis pour entendre et discuter des budgets ministériels. La ministre Angie Motshekga aura son tour plus tard dans la journée (lundi 15 juillet) lorsque le budget de la défense sera présenté à l’Assemblée nationale (AN) siégeant dans les salles de Good Hope de l’enceinte parlementaire.

Le ministre des Finances Enoch Godongwana, faisant suite à une lettre adressée au prédécesseur de Motshekga, Thandi Modise, souligne à Motshekga que son ministère de la Défense (DoD) a « ces dernières années dépassé son budget pour le CoE, entraînant l’accumulation de dépenses irrégulières de 10,1 milliards de rands ». Le gardien des cordons de la bourse du gouvernement informe en outre l’ancien ministre de l’Éducation de base que « des dépenses non autorisées de 2,9 milliards de rands » ont été engagées en 2022/23 avec « une dépense potentielle non autorisée de 3,5 milliards de rands en 2023/24 ».

« Ces chiffres indiquent que la pression exercée par le ministère sur la rémunération des employés est intenable, car elle déplace le financement d’autres dépenses du ministère. Cette situation pose également un risque budgétaire pour les finances publiques au sens large », informe Godongwana dans sa lettre son collègue du Cabinet, ajoutant qu’il a été demandé au NT de « tolérer » les dépenses irrégulières accumulées par le DoD en raison des dépenses excessives du CoE.

Le ministre des Finances maintient qu’une solution à long terme est essentielle et relève deux mesures auxquelles « les autorités, y compris le comptable du ministère » (le secrétaire par intérim à la Défense, Thobekile Gamede), doivent prêter attention. L’une d’elles stipule : « Le ministère de la Défense doit participer à l’examen des dépenses de ses facteurs de coût, dont l’un est la rémunération du budget des employés, qui sera menée par le NT » et l’autre stipule que le personnel de la SANDF éligible à la retraite « doit participer au départ à la retraite anticipée à l’échelle du gouvernement sans pénalisation des prestations de retraite ».

De l’autre côté de la barrière se trouve le PCDMV, présidé par Dakota Legoete, qui souhaite un « financement adéquat » pour la SANDF de « toute urgence ». Le PCDMV s’est réuni pour la première fois vendredi dernier pour examiner et adopter les rapports de vote du budget du DoD, du Department of Military Veterans (DMV) et des entités associées, dont Armscor et le Castle Control Board (CCB).

Sur la question épineuse et de longue date du financement de la défense, la commission de Legoete – selon un communiqué des services de communication parlementaire – a exprimé sa « profonde inquiétude » concernant le déploiement de la SANDF en République démocratique du Congo (RDC) dans le cadre de la SAMIDRC (Mission de la Communauté de développement de l’Afrique australe en RDC) qui « reste sans financement ».

Dans sa lettre du 12 juillet adressée à Motshekga, le ministre des Finances Enoch Godongwana a déclaré avoir autorisé l’utilisation de fonds du Fonds national des recettes pour couvrir les dépenses de la Mission de la Communauté de développement de l’Afrique australe en République démocratique du Congo (SDC) à hauteur de 2,1 milliards de rands par le biais de l’opération Thiba. « Un rapport sur les montants ainsi autorisés sera soumis au Parlement et à l’Auditeur général et les dépenses seront incluses dans les prochains ajustements. »

« En outre, j’ai approuvé l’inclusion des dépenses dans le projet de loi de crédits d’ajustement 2024 conformément à l’article 30(2)(d) de la PFMA à hauteur de 750 millions de rands pour la Mission de la Communauté de développement de l’Afrique australe au Mozambique (SAMIM) par le biais de l’opération Vikela », a poursuivi Godongwana.

« Le rapport du comité indique que les défis liés au financement limité et au manque de soutien logistique continuent de mettre en danger la vie des membres de la SANDF », a déclaré le PCDMV. « Le comité a identifié plusieurs domaines critiques qui nécessitent une attention immédiate et qu’une collaboration efficace est essentielle pour répondre aux besoins de financement et opérationnels. Cela comprend non seulement des propositions d’engagement entre le DoD et le NT, mais aussi des engagements au sein du Parlement entre le comité et d’autres comités, dont le Comité permanent mixte des finances (JSCF) », peut-on lire en partie dans le communiqué.

Le PCDMV a pris note des dépenses irrégulières du CoE et « poursuivra ses efforts sur les coûts des employés au cours de la septième législature ».



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