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Le déploiement de l’Afrique du Sud en RDC est à nouveau critiqué

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Lu il y a 6 minutes


Au lendemain de la mort de neuf militaires sud-africains détachés auprès de deux missions de maintien de la paix distinctes en République démocratique du Congo (RDC), une autre voix s’est ajoutée au chœur de ceux qui demandent au président Cyril Ramaphosa de retirer les soldats sud-africains de ce pays d’Afrique centrale.

Les décès causés, entre autres, par des attaques de mortier rebelles et une explosion de grenade encore inexpliquée, sont imputés au manque d’équipements adéquats, notamment de soutien aérien.

Selon IOL, le chef de la communication du ministère sud-africain de la Défense (DoD), Siphiwe Dlamini, a déclaré que le déploiement d’éléments de la Force de défense nationale sud-africaine (SANDF) faisait partie d’une « planification constante des scénarios ». Selon lui, cela se poursuit à tout moment dans tout déploiement « au fur et à mesure des développements et chaque possibilité est prise en compte pour assurer la protection et les capacités de la mission ».

Concernant la présence militaire sud-africaine en RDC, Dlamini aurait déclaré : « Comme la mission de maintien de la paix de l’ONU [MONUSCO] La mission de la SADC [SAMIDRC] « Il s’agit de protéger et de sauvegarder la population civile. Il s’agit d’une mission de maintien de la paix de la SADC, une décision prise par les dirigeants régionaux de la région. C’est la contribution de l’Afrique du Sud à la paix et à la sécurité sur le continent africain ».

Kobus Marais, ancien parlementaire et aujourd’hui analyste indépendant de la défense, a un point de vue différent. Il donne trois raisons pour lesquelles « nos soldats devraient rentrer immédiatement chez eux ». Il s’agit du manque de financement, de l’absence de menace pour l’Afrique du Sud en raison du conflit dans l’est de la RDC et de la SANDF qui « s’effondre » avec des capacités de défense « qui diminuent de jour en jour ».

« Le défi dans l’est de la RDC est une EAC [East African Community] problème d’autant plus que des groupes rebelles opèrent à partir des territoires de plusieurs pays voisins de la CAE contre les forces de défense de la RDC et les communautés locales.

« Ce n’est pas un problème de la SADC ni un problème sud-africain et cela ne vaut certainement pas la peine de perdre la vie de nos soldats et notre équipement de mission principal.

« Aucun de nos intérêts stratégiques nationaux ni notre sécurité nationale ne sont menacés. Même les voisins de la RDC, l’Angola et la Zambie, membres de la SADC, ne sont pas impliqués, ce qui devrait indiquer qu’aucune menace sud-africaine n’existe », a déclaré Marais, selon IOL.

Le nouveau vice-ministre de la Défense, Bantu Holomisa, a déclaré au Sunday Times qu’il demanderait en priorité à Ramaphosa d’augmenter d’urgence le budget des éléments de la SANDF dans les missions de maintien de la paix en RDC et ailleurs afin qu’ils soient en mesure de se défendre. Il a ajouté qu’il demanderait également au président de discuter avec ses homologues de la SADC de la modification des règles d’engagement des missions de maintien de la paix, car les règles et l’équipement actuels entravent la capacité de la SANDF à se défendre de manière plus proactive.

« Vous constaterez que les SANDF se rendent sur place pour des missions de maintien de la paix, mais qu’elles sont attaquées pendant leur séjour car les règles et réglementations régissant le maintien de la paix sont légèrement différentes, ce qui signifie que vous ne partez pas en guerre. Vous disposez donc d’un équipement limité. Cela doit changer. »

Il a également appelé à un règlement politique et à des négociations de gouvernement à gouvernement pour résoudre le conflit en RDC.

« Le pays voisin qui abrite ces rebelles ne se soucie pas de nous. Ils nous prennent pour des membres de leur groupe, comme si nous défendions l’autre camp, pour une raison ou une autre », a déclaré Holomisa à propos des forces rebelles qui accusent les pays de la SADC de se ranger du côté du régime de Kinshasa qu’ils combattent.

Les rebelles du M23 ont tué cinq soldats des SANDF au combat cette année : le 14 février, deux soldats ont été tués et trois blessés lors d’une attaque au mortier du M23, et le 30 mai, un médecin a été tué et 13 soldats blessés lors d’une attaque du M23 sur Sake. Deux capitaines ont été tués le 25 juin lors d’une autre attaque au mortier du M23 sur Sake qui a également blessé 20 soldats des SANDF.

Deux autres soldats ont été tués par suicide le 29 février en RDC, tandis qu’un autre est décédé à l’hôpital. Cette semaine, un major a été tué dans l’explosion d’une grenade qui fait l’objet d’une enquête de la SANDF et de l’ONU.



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