Quelques jours seulement après avoir prêté serment en tant que ministre de la Défense et des anciens combattants de l’Afrique du Sud dans la septième administration démocratique du pays, mercredi dernier, Angie Motshekga a dû apprendre la mort de quatre soldats et présenter ses condoléances aux familles de deux officiers tués dans une attaque au mortier des rebelles continentaux.
Selon un communiqué de la Force de défense nationale sud-africaine (SANDF) attribué au chef de la communication du ministère de la Défense (DoD), Siphiwe Dlamini, les quatre soldats étaient de garde dans un puits de mine désaffecté dans la région des Orcades, dans la province du Nord-Ouest. Leur présence et celle d’autres soldats à l’échelle nationale pour soutenir la police qui tente de freiner l’exploitation minière illégale s’inscrit dans le cadre d’une mission de l’opération Prosper, baptisée Opération Vala Umgodi par le service de police sud-africain (SAPS).
Les soldats, dont les noms des unités n’ont pas été révélés et dont on a assuré que leurs noms seraient connus une fois que les familles auraient été informées, étaient en poste 24 heures sur 24. [presumably Friday into Saturday] au puits 3 d’une mine non identifiée. Leurs corps ont été retrouvés dans une « structure de conteneur » (probablement un conteneur de 20 pieds) utilisée comme poste de garde. Ils ont été découverts par leur remplaçant qui se présentait à son poste le samedi (6 juillet).
La police a été prévenue et l’inspection du conteneur a confirmé que les quatre personnes étaient mortes, leurs fusils et leurs effets personnels n’ayant pas été retirés. Un médecin du district du Nord-Ouest a été appelé et l’examen n’a révélé aucune blessure potentiellement mortelle. Les conclusions préliminaires d’une équipe du laboratoire de sciences médico-légales SAPS (FSL) de Pretoria indiquent que l’intoxication au monoxyde de carbone est la cause la plus probable du décès. Selon la déclaration de Dlamini, cela est dû à « un possible incendie allumé pendant la nuit froide à l’intérieur de la structure du conteneur ».
Conformément à la procédure opérationnelle standard (SOP) de la SAPS lorsqu’un décès est signalé, une enquête sera menée. Les corps se trouvent désormais à la morgue de l’État de Klerksdorp pour « une enquête plus approfondie et une autopsie ».
Comme toujours lors du décès de militaires, des condoléances sont adressées aux familles des soldats tués, le décès des Orcades étant le premier décès du nouveau triumvirat ministériel à la tête du ministère de la Défense – Motshekga et ses adjoints Bantu Holomisa et Richard Mkhungo. Comme d’habitude, les condoléances viennent également du chef de la SANDF, le général Rudzani Maphwanya et du secrétaire par intérim à la Défense, le Dr Thobekile Gamede.
Moins de 24 heures plus tard, le dimanche 7 juin, le ministre Motshekga a assisté aux funérailles de l’un des deux officiers tués en République démocratique du Congo (RDC) lors d’une attaque au mortier des rebelles contre une base de la SAMIDRC (Southern African Development Community Mission in the RDC) à Sake le 25 juin. Un communiqué du ministère sud-africain de la Défense et des anciens combattants (MoDMV) ne révèle pas le lieu des funérailles du capitaine Lucky Maringa, indiquant seulement qu’elles ont eu lieu en même temps que celles de l’autre soldat, également capitaine du nom de Rebaone Kgopane, à Taung, dans la province du Nord-Ouest. L’un faisait partie des effectifs du quartier général de la 46e brigade de l’armée sud-africaine et l’autre était un spécialiste de l’artillerie de défense aérienne.
Dans sa déclaration, Motshekga a déclaré : « Je ne peux pas, même en tant que ministre, dans tout ce que je dis aujourd’hui minimiser l’impact de la perte de tous ces soldats d’un seul coup. Nous ne pouvons toujours pas nous empêcher de nous demander pourquoi. Pourquoi devons-nous perdre de si bons hommes ? Une partie de la réponse est que seuls de bons hommes comme ceux qui se portent volontaires pour servir et défendre leur pays peuvent perdre la vie. Nous ne sommes pas les seuls à ressentir un chagrin personnel ou à vouloir honorer les morts. La présence des officiers de la SANDF ici est leur effort pour reconnaître le sacrifice et la bravoure du capitaine Maringa ».
« La mort du capitaine Maringa et de tous les autres officiers de la SANDF déployés dans les zones de conflit sur le continent ne peut pas être vaine. Elle constitue en fait une indication bien plus claire que les efforts visant à instaurer une Afrique et un monde en paix doivent être accélérés. »
Elle a déclaré aux personnes présentes que l’Afrique du Sud « a participé à plus de 15 missions de paix depuis 1994 ».
« L’Afrique du Sud », a-t-elle déclaré, « fait partie intégrante de ces missions, notamment celles des Nations Unies (ONU) et de l’Union africaine (UA) au Lesotho, au Burundi, en Côte d’Ivoire, en Éthiopie, en RDC, au Soudan, aux Comores et au Libéria. L’Afrique du Sud reconnaît que sa sécurité, sa prospérité et sa durabilité et celles du reste du continent africain sont inextricablement liées ».