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L’Italie intercepte des drones chinois Wing Loong II introduits en contrebande en Libye

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Lu il y a 5 minutes


Les autorités italiennes ont saisi des drones Wing Loong II – déguisés en pièces d’éoliennes – qui étaient introduits en contrebande en Libye dans des conteneurs maritimes.

Les Nations Unies ont imposé un embargo sur les armes à la Libye, ce qui a nécessité le subterfuge consistant à faire passer six conteneurs remplis d’armes – dont deux drones Wing Loong et deux stations de contrôle – marqués comme des composants d’éoliennes.

Les conteneurs ont été inspectés le 18 juin dans le port italien de Gioia Tuaro, a confirmé la Guardia di Finanza dans un communiqué du 2 juillet. Elle a précisé que les conteneurs ont été jugés suspects après examen de leur itinéraire de transport et « d’anomalies dans les documents douaniers qui les accompagnaient ».

« Ces conteneurs étaient censés transporter des composants pour l’assemblage d’éoliennes. Après avoir effectué le balayage aux rayons X avec des équipements utilisés par l’Agence des douanes et des monopoles locale, les enquêteurs du groupe Guardia di Finanza de Gioia Tauro ont déterminé que, bien que présentant des caractéristiques de construction similaires à celles des composants d’éoliennes, les marchandises transportées présentaient des éléments et des détails de construction qui suggéraient qu’il pourrait s’agir de fuselages et d’ailes d’aéronefs aptes au vol, tels que des drones destinés au combat.

« Ces composants ont été cachés parmi des charges de toiture composites reproduisant des pales d’éoliennes, dans le but de dissimuler les contrôles effectués », a indiqué la Guardia di Finanza, ajoutant que les composants ont été saisis dans le cadre de l’embargo sur les armes à destination de la Libye.

L’un des drones portait même l’inscription « Le monde qui économise l’énergie » inscrite sur le flanc, pour tenter de dissimuler son véritable objectif.

Les conteneurs suspects se trouvaient à bord du MSC Arina, qui faisait route depuis le port chinois de Yantian vers Benghazi, ville contrôlée par la faction libyenne commandée par Khalifa Haftar. Cependant, certaines sources suggèrent que le plan consistait à charger les conteneurs sur un autre navire à destination de la Libye.

Les autorités italiennes auraient reçu des renseignements américains sur cette cargaison d’armes suspecte. Le Times de Londres a rapporté que les autorités italiennes étaient sur le point d’intercepter une autre cargaison suspecte de conteneurs – à bord du MSC Apolline – dans le but de déjouer le projet d’échange d’armes contre du pétrole de Haftar.

La série Wing Loong a été largement exportée, avec des clients comme l’Algérie, le Nigéria, l’Égypte, le Kazakhstan, le Pakistan, le Maroc, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis. Les Émirats arabes unis ont apparemment soutenu Haftar dans ses frappes de Wing Loong dans l’ouest de la Libye (Haftar contrôle l’est du pays) depuis 2016. Il y a eu de multiples pertes – au moins dix signalées – de Wing Loongs exploités par l’Armée nationale libyenne (LNA) de Haftar, avec des exemplaires abattus par le Gouvernement d’union nationale (GNA) opposé, par des frappes aériennes, par des tirs amis et lors d’incidents liés au combat.

Il semblerait qu’environ 1 000 frappes de drones aient eu lieu en Libye rien qu’en 2020, les drones ayant réussi à recueillir des renseignements et à soutenir les offensives de l’ANL. Leur succès sur le champ de bataille a incité le GNA à acquérir des drones Bayraktar TB2 auprès de la Turquie.

La Libye a sombré dans le chaos après le renversement de Mouammar Kadhafi lors d’un soulèvement soutenu par l’OTAN en 2011, et est divisée entre des administrations rivales à l’est et à l’ouest.



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