Les soldats de la Force de défense nationale sud-africaine (SANDF) déployés le long des frontières terrestres de l’Afrique du Sud avec le Lesotho et le Zimbabwe ont eu fort à faire pour empêcher plus de 10 millions de rands de contrebande d’atteindre des marchés en grande partie non réglementés dans et autour des principales concentrations de population en juin.
Le Lesotho, pays enclavé, est bordé par les provinces de l’État libre et du Cap-Oriental, avec des unités de la Force régulière et de la Force de réserve déployées le long de ces deux provinces. Ces soldats, travaillant parfois aux côtés des gardes-frontières de l’Autorité de gestion des frontières (BMA) et des unités spécialisées des services de police sud-africains (SAPS), ont confisqué la contrebande, non précisée par la Division des opérations conjointes de la SANDF, mais comprenant généralement des cigarettes, de l’alcool, des produits pharmaceutiques ainsi que des vêtements et des chaussures de marque contrefaits, pour une valeur de 1,4 million de rands dérobée aux contrebandiers qui visaient apparemment les métropoles de Buffalo City et de Gqeberha. La métropole de Mangaung, dans l’État libre, qui comprend Bloemfontein, est à 130 km et est considérée comme un marché majeur pour la contrebande, généralement moins chère que les options disponibles localement en raison du non-paiement des droits d’accise ou d’importation.
Le long des 233 km de frontière terrestre entre le Limpopo et le Zimbabwe, les soldats chargés de la protection des frontières dans le cadre de l’opération Corona ont confisqué des produits de contrebande d’une valeur de 9,2 millions de rands auprès de contrebandiers, encore une fois non spécifiés. C’est 5 millions de rands de plus que ce qui avait été confisqué sur le même tronçon de frontière par la Division des opérations conjointes en mai.
Des stupéfiants, dont les types et les quantités ne sont pas précisés, d’une valeur d’un peu plus de 2 millions de rands, ont été confisqués à des passeurs qui tentaient d’entrer illégalement en Afrique du Sud depuis l’Eswatini, le Mozambique et le Zimbabwe.
La prévention de l’immigration illégale était la seule mission initiale de l’opération Corona et reste un objectif majeur avec 511 « personnes sans papiers » interceptées par des soldats en patrouille agissant sur la base de renseignements recueillis à partir de postes d’observation (OP) et d’informations fournies par les résidents locaux.
En juin, plus de 500 clandestins ont été empêchés d’entrer en Afrique du Sud via ses frontières avec le Botswana (6), les frontières du KwaZulu-Natal avec l’Eswatini et le Mozambique (15), le Mozambique/Mpumalanga (174), le Zimbabwe (257) et le Lesotho, l’État libre et le Cap-Oriental (279). Au total, les soldats, travaillant parfois avec la police et les gardes-frontières, ont intercepté 50 clandestins de plus le mois dernier qu’en avril avant de les remettre aux agents de l’immigration du ministère de l’Intérieur (DHA).
Des véhicules volés – marques, modèles et numéros non précisés – d’une valeur de plus de 400 000 rands ont été empêchés de quitter illégalement l’Afrique du Sud en direction du Botswana, de l’Eswatini et du Mozambique en juin.