La Force maritime d’autodéfense japonaise (JMSDF) effectue une visite historique au Cap cette semaine, avec l’arrivée de deux navires d’entraînement. Il s’agira de la première visite de ce type depuis la création de la Force maritime d’autodéfense après la Seconde Guerre mondiale.
Les JS Kashima et JS Shimakaze devraient arriver au Cap pour faire le plein le 2 juillet. Le 3 juillet, à 10h00, la fanfare navale sud-africaine se produira et la flotte d’officiers généraux (FOF) de la marine sud-africaine sera à bord pour un discours de bienvenue et d’autres activités. Il y aura ensuite un navire ouvert spécial, un déjeuner et une réception en soirée à bord pour un nombre limité d’invités.
Le jeudi 4 juillet, les navires seront ouverts au public, y compris aux citoyens sud-africains, de 10h00 à 11h30 et de 13h00 à 15h00. Ils seront amarrés aux postes d’amarrage E et F à côté du terminal de croisière du V&A Waterfront au Cap.
Aucun événement majeur n’est prévu pour le vendredi 5 juillet et les navires devraient appareiller à 9h00 le samedi 6 juillet, avec un groupe local jouant.
Environ 570 personnes, dont environ 190 diplômés du 74e cours d’aspirant-officier général, sont à bord du JS Kashima et du JS Shimakaze dans le cadre de la croisière de formation à l’étranger 2024. Cette croisière est conçue pour offrir aux officiers stagiaires des opportunités de formation sur le tas pour renforcer les connaissances et les compétences acquises à l’École des aspirants-officiers, les familiariser avec la mer et cultiver les qualités requises en tant qu’officier de marine, a indiqué l’ambassade du Japon.
La croisière vise également à améliorer la compréhension des activités des pays étrangers et à développer une conscience mondiale grâce à des exercices conjoints avec ces pays et à des navigations dans la mer des Philippines, la mer de Chine méridionale, l’océan Indien, l’océan Atlantique, la mer Méditerranée et les Caraïbes. Mer et océan Pacifique, etc.
La croisière de 175 jours a débuté le 20 mai et devrait se terminer le 11 novembre de cette année, après avoir parcouru environ 35 000 milles marins (65 000 km). Le contre-amiral Nishiyama Takahiro, commandant de l’escadron d’entraînement, dirige la croisière 2024.
Les ports d’escale comprennent Brunei (Muara), les Seychelles (Victoria), l’Afrique du Sud (Le Cap), le Sénégal (Dakar), l’Italie (Naples), la Turquie (Istanbul), l’Espagne (Valence), l’Allemagne (Hambourg), le Royaume-Uni (Londres et Southampton), les États-Unis (Norfolk et Pearl Harbor) et le Mexique (Acapulco).
L’ambassadeur japonais Ushio Shigeru a déclaré lors d’une récente réception à Pretoria que sa visite coïncide avec la création de la Force d’autodéfense japonaise (JSDF) le 1er juillet 1954. « Pour le Japon, 1954 était neuf ans après la défaite du Japon lors de la Seconde Guerre mondiale et trois ans après la signature du Traité de paix avec le Japon. Les JSDF ont été créées comme force minimale d’autodéfense en réponse à l’aggravation de la situation en Asie de l’Est.
L’ambassadeur a ajouté qu’au cours des 70 dernières années, depuis sa création, la JSDF a continué à se développer, favorisant une nation pacifique et sauvant de nombreuses vies lors de catastrophes à grande échelle au Japon et à l’étranger. En outre, la JSDF continue aujourd’hui de contribuer à la paix et à la stabilité de la communauté internationale.
Sur le continent africain, la JSDF a participé pour la première fois à une opération de maintien de la paix des Nations Unies (ONU) en 1993 au Mozambique. En 2009, le Japon a lancé des opérations de lutte contre la piraterie dans le golfe d’Aden et a établi une base à Djibouti en 2011. À partir de 2011, une unité de génie a été déployée au Soudan du Sud et, en 2014, des avions de transport de la JSDF ont livré des équipements de protection individuelle au Ghana lors de l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest.
Actuellement, les JSDF continuent d’envoyer du personnel aux opérations de maintien de la paix de l’ONU au Soudan du Sud et sont également engagées dans des opérations de lutte contre la piraterie à Djibouti.
Le JS Kashima est le navire amiral de la flotte d’entraînement de la JMSDF. Il mesure 143 mètres de long, 18 mètres de large et 4,6 mètres de tirant d’eau. Le Kashima a un déplacement à pleine charge de 4 050 tonnes. Il est propulsé par un système combiné diesel ou gaz (CODOG), ce qui lui permet d’atteindre une vitesse de pointe de 25 nœuds (46 km/h).
Le navire est armé d’un seul canon Otobreda de 76 mm et de deux ensembles de tubes lance-torpilles triples de 324 mm. Quatre canons de salut sont également transportés. Kashima dispose d’un équipage de 370 personnes, y compris des élèves-officiers. Les cadets sont hébergés dans des cabines pour deux personnes, permettant aux cadets des deux sexes de s’entraîner à bord du navire. Le pont arrière ouvert a été conçu pour être utilisé comme zone de rassemblement pour les cérémonies et les exercices, mais peut être utilisé comme zone d’atterrissage temporaire pour hélicoptères.
Le JS Kashima a été lancé en février 1994 et mis en service dans la JMSDF en janvier 1995.
Le JS Shimakaze est un destroyer lance-missiles de classe Hatakaze, reclassé en navire-école en 2021. Le Shimakaze a été lancé en janvier 1987 et mis en service en mars 1988. Le navire mesure 150 mètres de long, a une largeur de 16,4 mètres et un tirant d’eau de 4,8 mètres. Il est propulsé par quatre turbines à gaz lui permettant d’atteindre une vitesse de pointe de 30 nœuds (56 km/h). L’effectif est de 260 personnes.
L’armement comprend deux canons de pont Mark 42 de 130 mm, huit missiles navire-navire Harpoon, un seul lanceur de missiles navire-air SM-1MR Mk 13 Mod4, un lanceur octuple ASROC Mk 112, deux Phalanx CIWS de 20 mm et deux Tubes lance-torpilles triples de type 68. Un pont arrière peut accueillir un seul hélicoptère SH-60K.