Al-Shabaab en Somalie reste imprévisible et a la capacité de mener des attaques dévastatrices, a informé le Conseil de sécurité des Nations Unies (CSNU) par l’ambassadeur en chef de l’ATMIS (Mission de transition de l’Union africaine en Somalie), Mohamed El-Amine Souef.
La semaine dernière, l’ambassadeur s’est adressé à la plus haute instance de l’ONU sur la situation dans ce pays d’Afrique de l’Est.
Comme exemple de l’imprévisibilité d’Al-Shabaab, Souef a cité la récente attaque contre les Forces de sécurité somaliennes (SSF) à El-Dheer, Galmudug, ainsi qu’une attaque au mortier contre le camp ATMIS à Baidoa, dans l’État du Sud-Ouest. Ces événements, a-t-il ajouté, rappellent la résilience d’Al-Shabaab ainsi que sa capacité à utiliser des tactiques asymétriques et à exécuter des opérations complexes contre des cibles civiles et sécuritaires.
« Les FSE, soutenues par ATMIS et de plus en plus de communautés locales, ont réalisé des progrès significatifs dans la lutte contre Al-Shabaab. Un soutien soutenu de la part des partenaires internationaux est essentiel pour maintenir cet élan », a-t-il déclaré devant les 15 membres du Conseil de sécurité de l’ONU. Selon Souef, cela est « vital » alors que le gouvernement fédéral somalien s’efforce de répondre aux conflits et rivalités communautaires.
En ce qui concerne la transition sécuritaire, qui verra les SSF prendre le relais d’ATMIS en matière de sécurité nationale, la phase trois du retrait de deux mille soldats devrait s’achever à la fin de ce mois (juin). Les deux mille soldats et personnel de soutien restants de l’ATMIS devraient quitter le camp d’ici la fin septembre.
Cet arrangement, a déclaré Souef, garantira que les unités des FSE seront « adéquatement préparées à assumer des responsabilités en matière de sécurité tout en poursuivant l’offensive contre Al-Shabaab ».