Alors que les soldats sud-africains combattent en République démocratique du Congo (RDC), certains paient apparemment sans le savoir des primes d’assurance qui permettent à des escrocs sans scrupules de profiter de leur mort.
Les bénéficiaires des polices d’assurance qui paieront si ces soldats meurent au combat en RDC sont inconnus, a déclaré un membre de la famille à Rapport.
La manière exacte dont l’arnaque a eu lieu fait désormais partie d’une enquête approfondie sur l’armée et trois grandes sociétés – dont Avbob et Sanlam – qui vendent des assurances. Cela n’a été révélé que lorsque certaines familles de soldats, qui dépendent de leur solde, ont signalé que de moins en moins d’argent était déposé sur leurs comptes bancaires.
La plupart des soldats en RDC ne gagnent pas d’énormes salaires, mais sont le soutien de famille élargie. Ils sont déployés dans ce pays pendant un an à la fois, pendant lequel ils ne reçoivent pas leurs fiches de paie mensuelles et n’ont pas non plus d’accès gratuit aux e-mails ou aux connexions mobiles, selon Rapport.
Certains membres des familles des soldats ont contacté Rapport en désespoir de cause après que leurs proches en RDC aient tenté en vain de mettre eux-mêmes fin aux déductions des primes.
Selon un membre de la famille, les soldats n’ont réalisé que début juin que l’argent destiné aux primes d’assurance était déduit de leur salaire, lorsque l’un d’eux a obtenu une copie de sa fiche de paie. Il semble que des assurances vie et funéraires aient été souscrites au nom des soldats à leur insu et sans leur consentement.
Le porte-parole du ministère de la Défense, Siphiwe Dlamini, a déclaré qu’il était en contact avec les compagnies d’assurance et que des progrès avaient déjà été réalisés dans les enquêtes.
Les troupes de la Force de défense nationale sud-africaine sont déployées en RDC dans le cadre de la mission Monusco des Nations unies, qui tire actuellement à sa fin, et de la Mission de la Communauté de développement de l’Afrique australe en RDC (SAMIDRC). Plusieurs soldats sud-africains ont été tués cette année lors de contacts avec les rebelles du M23, et plus d’une douzaine ont été blessés lors d’incidents distincts.