Après trois ministres de la Défense et des vétérans militaires, l’examen de la défense sud-africaine de 2012, rebaptisé en 2015 et approuvé par l’Assemblée nationale (AN), le Conseil national des provinces (NCOP) et le Cabinet, reste un travail en cours paralysé par un manque de financement. .
Cela est clairement indiqué dans le plan de performance annuel (APP) 2024 du ministère de la Défense (DoD) pour l’année civile en cours, qui note, entre autres, que les interventions et les livrables restent dépendants d’une « amélioration constante de l’allocation du financement de base de la défense ». Lors de sa mise en œuvre, l’APP prévoit qu’une option de politique de défense durable nécessiterait 1,8 % du PIB (produit intérieur brut) en termes de 2014 rands. Aujourd’hui, les dépenses de défense représentent environ 0,8 % du PIB.
Le plan de performance annuel révisé pour 2024 définit cinq étapes de planification stratégique qu’il considère comme les fondements du développement de capacités de défense dotées de ressources via un « plan de développement de défense étendu à long terme » du DoD.
À ce jour, seule la première étape – la situation du DoD en 2017 – a été franchie, la deuxième étape – arrêter le déclin des capacités critiques grâce à des interventions immédiates et directes – restant dépendante d’une « amélioration constante » du financement de l’ex-Trésor National (NT). .
En ce qui concerne les lots de travaux relatifs à l’examen de la défense, un et deux sont cochés. Ils portent sur des interventions organisationnelles et efficaces et sur des « intentions, stratégies et plans stratégiques fonctionnels ». Le premier volet de travail devait également explorer un financement supplémentaire « possible » pour faciliter la mise en œuvre des recommandations de l’examen de la défense.
Le troisième volet de travail – interventions en capital, systèmes de soutien prioritaires pour garantir le maintien des niveaux actuels de forces opérationnelles – ne fonctionnera pas sans financement et le quatrième volet de travail – interventions en capital pour les capacités prioritaires – est dans le même bateau. Selon l’APP, « la SANDF (SA National Defence Force) ne sera pas en mesure d’augmenter les niveaux de force au niveau requis si les résultats ne sont pas financés ». Il donne comme exemple l’opération Corona chargée de la protection des frontières et souligne que le nombre de « sous-unités terrestres » (entreprises) ne sera pas augmenté de 15 actuellement à 22 par an comme prévu.
Les « livrables » visant à maintenir les capacités de défense de l’Afrique du Sud correctement entretenues et en bon état de fonctionnement sont une nécessité pour le cinquième volet de travail. Si elle n’est pas financée, comme le prévoit l’APP, la SANDF ne sera pas en mesure de maintenir les capacités conventionnelles de base requises.
D’autres clous dans le cercueil suivent.
D’une part, en raison des « défis fiscaux du RSA » et de la diminution d’année en année des allocations de base de la défense, il n’a pas été possible de mettre en œuvre le plan visant à arrêter le déclin de la SANDF. « Non seulement l’allocation budgétaire n’a pas été réalisée, mais les réductions d’une année sur l’autre ont exacerbé le déclin de la défense, ce qui a eu pour conséquence que les interventions motivées par les coûts et sans coûts n’ont pas été réalisées et/ou compromises ».
« La mise en œuvre envisagée de la revue de la défense de 2015 au cours du MTSF (cadre stratégique à moyen terme) actuel 2019-2024 et du cadre de dépenses à moyen terme (CDMT) 2024/25 reste pour l’essentiel irréalisable, dans le contexte d’allocations marginales progressives au budget de base de la défense au cours de cette période. .»
« Par conséquent, au cours du MTEF 2024/25, l’exécution du mandat de défense doté de ressources se poursuivra à travers l’exécution de missions durables prioritaires tout en apportant de la valeur au peuple sud-africain en tant qu’État développementiste », a déclaré l’APP.
Sur le plan continental, l’administration du président Cyril Ramaphosa a engagé la SANDF dans trois missions, la plus récente étant la SAMIDRC (Southern African Development Community Mission in Democratic Republic of Congo). Du personnel et du matériel militaires sud-africains se trouvent actuellement au Mozambique, où l’opération Vikela fait partie de la SAMIM (Mission de la Communauté de développement de l’Afrique australe au Mozambique), qui doit se terminer en juillet avec le troisième déploiement en République démocratique du Congo (RDC) dans le cadre des Nations Unies. la mission MONUSCO doit se terminer en décembre.
Une bonne nouvelle de l’APP est que « pendant la période de ce plan, le ministère, en soutien au pouvoir exécutif et en consultation avec les parties prenantes identifiées et l’exécutif national, envisagera une évaluation et une révision de la SA Defence Review 2015 ». dans le contexte des réalités financières actuelles, avec un plan d’action de soutien qui éclairera une trajectoire stratégique de défense durable et dotée de ressources, des lignes directrices sur la génération de forces et une politique et une stratégie pour l’industrie de la défense.