Le programme frontalier de l’Union africaine (UA), lancé il y a 14 ans, est une initiative de l’organisme continental visant à transformer les frontières en « ponts de solidarité », considérés comme « cruciaux » pour prévenir les conflits et favoriser la cohésion régionale.
Une déclaration de l’UA à l’occasion de la Journée de l’Afrique (25 mai) dit notamment : « Nos frontières ne devraient pas être des sujets de discorde mais plutôt des fondements pour la mise en œuvre des politiques, comme le résume la Convention de l’UA sur la coopération transfrontalière (Convention de Niamey) et la Stratégie de l’UA pour la gouvernance des frontières ».
Les frontières, note-t-il en outre, devraient « émerger comme des instruments d’opportunité, jouant un rôle crucial dans la poursuite de la paix et de la sécurité à travers le continent ».
Les défis sécuritaires de l’Afrique sont « principalement concentrés » le long des zones frontalières. Ces questions, autrefois négligées, sont aujourd’hui « à l’avant-garde de notre lutte contre la criminalité transfrontalière et le terrorisme ».
« Il est impératif que nous concentrions nos efforts dans ces régions pour cultiver la paix, la sécurité et le développement durable.
« La résilience que nous favorisons dans les communautés frontalières, alimentée par la coopération transfrontalière, nous permet de lutter contre la criminalité transnationale et d’atténuer les impacts du changement climatique. En adoptant des stratégies de coopération, nous pouvons assurer une gestion efficace des déplacements forcés, des pénuries alimentaires, des crises humanitaires et des conflits liés aux ressources.
« La mission de l’AUBP s’étend au-delà de la prévention des conflits. C’est un outil de résolution des conflits frontaliers qui ont refait surface, stimulés par l’attrait des nouvelles ressources naturelles. Même si l’arbitrage international reste une option, son caractère long et coûteux met souvent à rude épreuve la camaraderie entre les nations », selon le communiqué.
