Le gouvernement du Soudan du Sud a déclaré mercredi que les travailleurs étrangers ne seront pas expulsés.
Cette décision est intervenue à la suite de protestations émanant d’organisations de défense des droits de l’homme et de représentants de pays voisins.
Barnaba Marial Benjamin, ministre des Affaires étrangères, a déclaré que la rédaction d’un nouveau code du travail était encore en cours. L’objectif étant de donner l’opportunité aux personnes qualifiées de trouver un emploi dans des entreprises privées et des organisations non gouvernementales.
Dans un communiqué publié mardi, Ngor Kolong Ngor, le ministre sud-soudanais du Travail avait ordonné les ONG et les entreprises privées de licencier certains de leurs employés avant le 15 octobre.
Des milliers de travailleurs en provenance du Kenya, de l’Ethiopie, de l’Erythrée et de l’Ouganda auraient été touchés par la directive qui affecte notamment les « organisations de défense des droits de l’homme, le secteur bancaire, de l’assurance, des télécommunications et du pétrole, les hôtels et auberges ».
Le Soudan du Sud est déchiré par les affres d’une guerre civile depuis décembre 2013, le résultat d’une lutte acharnée pour le pouvoir entre le président Salva Kiir et son ancien vice-président Riek Machar.
Le pays souffre aussi d’une grave pénurie de travailleurs qualifiés, avec seulement un quart de la population sachant lire et écrire.