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Ebola : les otages tués en Guinée

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Lu il y a 2 minutes

Ce n'est pas la première fois que des acteurs de la lutte contre Ebola sont la cible d'attaques de la population

Crédit photo, AFP – Légende image, Ce n’est pas la première fois que des acteurs de la lutte contre Ebola sont la cible d’attaques de la population

Plusieurs corps ont été retrouvés dans le village de Womé, dans le sud-est de la Guinée, par une délégation du gouvernement dépêchée pour aller obtenir la libération de membres d’une équipe de sensibilisation contre Ebola.

La délégation des sept personnes (comprenant des médecins et des journalistes) portées manquantes en Guinée après des heurts lundi dernier, lors d’une opération de sensibilisation sur l’épidémie d’Ebola ont été retrouvées mortes.

Elles ont été tuées par des villageois d’après le ministre guinéen de la communication, Alhoussein Kaké Makanéra.

Les sept corps ont été retrouvés dans le village de Womé, près de Nzérékoré, dans le sud du pays.

Les corps, exhumés d’une fosse septique de l’école primaire de Womé, sont ceux de membres de la délégation, « tués froidement par les villageois de Womé », d’après le porte-parole du gouvernement Albert Damantang Camara.

La plupart des habitants du village ont fui une fois les meurtres commis.

Une délégation gouvernementale comprenant les ministres de la santé et de la communication s’est pourtant rendu jeudi sur place a Womé , espérant obtenir la libération des otages.

Ces violences en Guinée contre les équipes médicales sont devenues récurrentes.

En juillet dernier, des autorités avaient été rudoyées par des jeunes.

En août des véhicules et des locaux des humanitaires avaient été endommagés. Une franche de la population doute encore de l’existence du virus de l’Ebola .

Elle considère que la maladie est une invention de l’occident, explique l’anthropologue sénégalais Sylvain Faye qui travaille avec l’OMS contre l’épidémie de la fièvre hémorragique Ebola en Afrique de l’Ouest.

Cette hostilité envers les humanitaires et le corps médical, traduit aussi les tensions socio-politiques qui traversent la Guinée explique l’anthropologue.

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