Crédit photo, AFP – Légende image, Les membres de la Croix Rouge guinéenne lors d’une campagne de sensibilisation sur Ebola en avril dernier
Après avoir été retenue de force depuis lundi avec cinq autres personnes, elle s’est échappée et a pu rejoindre un village voisin.
Le groupe faisait partie d’une équipe de sensibilisation composée d’officiels, de médecins et de journalistes envoyés sur le terrain pour sensibiliser la population sur l’existence de la fièvre Ebola, son mode de contamination et les mesures de prévention.
D’après Jean-Tamva Tolno, directeur de l’antenne locale de la Croix Rouge de , ils ont été attaqués « à coups de pierre et de bâtons » avant d’être pris en otage par les villageois de Wamey.
Cette sous-préfecture se situe au sud de la ville de Nzérékoré où a été signalée pour la première fois la fièvre Ebola.
Sensibilités communautaires
Selon Facely Konate, journaliste à la radio Liberté FM de N’Zérékoré, la délégation ministérielle envoyée par le président Alpha Condé, conduite par le ministre de la santé Remi Lama et son homologue de la communication, n’a pu se rendre à Wamey. En effet, le pont principal menant la ville a été détruit.
Le directeur préfectoral de la santé, le directeur général adjoint de l’hôpital de N’Zérékoré, le directeur d’une clinique privée à Yao et deux journalistes sont toujours portés disparus, explique-t-il.
D’après Facely Konate, les habitants des régions forestières « ne croient pas en l’existence du virus Ebola », ils pensent que cette maladie a été importée.
De son côté, le professeur Sylvain Faye, anthropologue pour l’OMS, avertit qu’il faut tenir compte de sensibilités communautaires pour lutter contre l’épidémie.
Selon les derniers chiffres publiés par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), Ebola a tué au moins 2 622 personnes en Guinée, au Libéria et en Sierra Leone.